Compréhension en lecture : des aptitudes essentielles chez les enfants

Une petite fille lit un roman pour la compréhension en lecture

Comprendre ce qu’on lit, ce n’est pas aussi évident que ça en a l’air… Il faut effectivement mettre en application plusieurs aptitudes importantes qui, lorsqu’elles sont combinées, permettent la compréhension en lecture. Ainsi, en cas de difficultés lors de l’apprentissage de la lecture, il est pertinent de se pencher sur chacune de ces aptitudes. Cela permet d’identifier les causes des difficultés rencontrées et d’apporter un soutien concret à l’enfant. Nos orthophonistes de Québec vous en disent plus dans ce qui suit.

L’identification des mots (décodage) 

C’est un premier aspect central pour la compréhension en lecture. En effet, il faut d’abord être en mesure de décoder, ou identifier les mots qui sont lus. Ça inclut non seulement la connaissance de chaque lettre et des sons qui leur sont associés, mais aussi de faire l’association entre les sons et les lettres et de les fusionner pour accéder au mot. À ceci s’ajoute le défi de connaître les règles et patrons orthographiques (le son du « s » change entre deux voyelles).

La conscience phonologique ainsi que les connaissances alphabétiques permettent de décoder les mots pour ultimement accéder à leur sens. Lorsqu’un enfant lit et qu’il rencontre de nouveaux mots, il doit prendre le temps de les analyser pour les décoder. Décoder lentement à voix haute peut alors l’aider à comprendre un nouveau mot. Chez les jeunes enfants, plusieurs stratégies peuvent être mises en pratique au quotidien pour stimuler la conscience phonologique.

La fluidité 

La fluidité en lecture fait référence à la capacité à lire assez rapidement et de façon régulière. Cette aptitude s’acquiert bien sûr avec la pratique. Les enfants deviennent plus fluides en lecture lorsqu’ils sont en mesure de décoder facilement un plus grand nombre de mots.

La fluidité est donc étroitement liée à la compréhension en lecture. Non seulement il faut être en mesure d’identifier chaque mot, mais il faut également les associer entre eux pour donner un sens à ce qu’on lit. On estime que les enfants peuvent avoir besoin de voir un mot jusqu’à 14 fois avant de l’intégrer et de pouvoir l’identifier rapidement, ce qui contribue à leur fluidité.

La fluidité en lecture permet également au lecteur d’adapter son rythme, son débit et ses expressions en fonction de ce qui est lu, notamment afin de donner le ton adéquat à un récit.

Le vocabulaire et les connaissances 

Avoir un vocabulaire riche supporte grandement la compréhension en lecture. Pour développer celui-ci, les enfants doivent avoir des expériences variées et des conversations avec les adultes. Lire différents types de contenus, couvrant une multitude de sujets, aide aussi un enfant à développer son vocabulaire.

Ensuite, dans un même ordre d’idée, les connaissances que l’enfant a déjà acquises supportent sa compréhension. Elles lui permettent effectivement de « lire entre les lignes » et de faire des déductions quant aux informations qui ne sont pas explicites. Il s’agit de la capacité à faire des inférences. Plus on a de connaissances en général, plus il est facile de déduire des informations en lien avec le temps, l’histoire, etc. Découvrez des conseils de nos orthophonistes en lien avec la capacité à faire des inférences.

Les fonctions exécutives

Les fonctions exécutives sont grandement sollicitées en lecture, mais aussi lors de tous les moments où l’on fait des apprentissages. Ce sont des processus cognitifs qui nous permettent notamment de contrôler nos émotions et nos pensées afin d’atteindre un objectif.

En lecture, pour la compréhension, quelques fonctions exécutives sont mises à profit, soit :

  • L’attention : il faut être en mesure de se concentrer pour lire et décoder le texte.
  • La mémoire de travail : elle fait référence à la capacité à conserver temporairement des informations en tête, à les récupérer et à les manipuler. En lecture, la mémoire de travail est importante pour la compréhension d’un récit ou d’une histoire, de même que pour récolter les informations nécessaires à la résolution d’un problème.
  • La flexibilité cognitive : elle nous permet de comprendre que quelque chose ne fonctionne pas ou de nous adapter à une nouvelle situation. Un lecteur doit être en mesure de reconnaître ce qu’il comprend et ne comprend pas afin d’adapter ses comportements en lecture.

L’orthophonie et les difficultés de compréhension en lecture

À la lumière des informations présentées dans cet article, on comprend que la compréhension en lecture implique une foule d’aptitudes et de mécanismes. Ainsi, lorsqu’un jeune lecteur présente des difficultés pour l’apprentissage de la lecture, il peut être complexe de mettre le doigt sur les aspects qui posent des défis particuliers. En ce sens, une évaluation en orthophonie peut s’avérer pertinente.

Le langage écrit fait effectivement partie du champ d’expertise de l’orthophoniste. Cette professionnelle a une connaissance pointue des aptitudes qui sont sollicitées pour la compréhension en lecture. À la suite d’une évaluation, on peut ainsi travailler afin de développer les aptitudes pour lesquelles l’enfant présente plus de difficultés. Cela peut se faire lors de séances d’orthophonie, mais aussi grâce à des conseils destinés aux parents pour stimuler telle ou telle aptitude chez leur jeune.

Approuvé par Geneviève Fily-Paré
Diplômée de la maitrise en orthophonie à l’université Laval, Geneviève y a également complété un baccalauréat en Service social.
Geneviève Fily-Paré, M.Sc.O(C) Orthophoniste

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