Le traumatisme cranio-cérébral chez l’enfant : des conséquences à prendre au sérieux

Un traumatisme cranio-cérébral

Un traumatisme cranio-cérébral est un type de blessure sérieuse. Nos enfants représentent malheureusement un groupe d’âge particulièrement à risque d’en subir, notamment à cause de leur participation à diverses activités sportives, ou simplement à cause de leur témérité lorsqu’ils jouent avec leurs camarades.

 

Dans cet article, nous faisons le point sur le traumatisme cranio-cérébral et sur ses conséquences sur le cheminement scolaire des enfants et sur leur épanouissement. Nous en profitons pour expliquer la pertinence de consulter une orthophoniste pour la prise en charge des séquelles qu’un tel traumatisme peut avoir, notamment en ce qui a trait à la communication et au langage.

 

Traumatisme cranio-cérébral : faits et chiffres

Le traumatisme cranio-cérébral (TCC) survient lorsqu’une blessure physique atteint les tissus cérébraux, le plus souvent lors d’un impact direct au crâne. Il se produit alors un choc entre les os du crâne et le cerveau, ce qui entraine des lésions au niveau des tissus cérébraux. Il existe différents degrés d’atteinte à la suite d’un TCC : le TCC léger qu’on connaît mieux sous le nom de « commotion cérébrale », ainsi que le TCC modéré ou le TCC sévère qui provoquent des saignements dans le cerveau. Ces derniers peuvent plonger la personne qui les subit dans un coma. La gravité du TCC est généralement liée à la force de l’impact qui l’a provoqué.

 

Les conséquences d’un TCC sont multiples et dépendent de la zone ou des zones du cerveau qui sont atteintes par le traumatisme, ainsi que de la gravité de ce dernier : difficultés motrices, pertes de mémoire, diminution de l’attention, etc. Dans certains cas, le langage oral, le langage écrit et la communication peuvent aussi être affectés. Ces altérations des fonctions cérébrales peuvent être temporaires et s’estomper avec le temps. Or, dans certains cas, elles sont persistantes et nécessitent une réadaptation.

 

Des données publiées par l’Institut canadien d’information sur la santé en 2007 révélaient que 12 000 personnes sont victimes d’un TCC chaque année au pays. Chez les enfants, les chutes sont les principales responsables de TCC (35 %), suivies des sports et des loisirs (29 %), par exemple le football, le soccer, ou le vélo.

 

Peu importe l’âge, les TCC doivent faire l’objet d’une prise en charge rapide. Dans les cas modérés à sévères, une période de rééducation peut s’avérer nécessaire. À la suite de celle-ci, il n’est pas rare que des séquelles subsistent dans les cas de TCC qui sont plus sérieux.

 

Les effets du TCC chez les enfants

Chez l’enfant, les séquelles du TCC risquent d’affecter le cheminement scolaire. C’est notamment dans l’environnement scolaire que les séquelles sont plus facilement identifiables. En effet, l’enfant est davantage appelé à utiliser, dans un contexte pédagogique, les fonctions cérébrales qui sont nécessaires pour se concentrer, pour communiquer, pour résoudre des problèmes, etc.

 

En ce sens, voici des exemples d’effets que le TCC peut avoir chez les enfants :

  • Une diminution de la capacité à maintenir son attention pendant une période prolongée ;
  • Des troubles de la mémoire à court terme et/ou à long terme ;
  • Des difficultés à s’organiser pour faire les travaux et les devoirs, mais aussi pour réaliser les activités du quotidien ;
  • Des difficultés pour assimiler de nouvelles informations. L’enfant semble plus lent pour déchiffrer les informations communiquées oralement et par écrit ;
  • Des difficultés de lecture, qui sont liées au langage écrit ;
  • Des difficultés à déchiffrer le langage abstrait (sous-entendus, sarcasme, etc.) ainsi que le langage non verbal ;
  • Un manque de cohésion dans le discours, l’enfant a de la difficulté à organiser ses pensées pour s’exprimer clairement ;
  • Des difficultés au niveau de la communication sociale ;
  • Des difficultés dans la sphère comportementale, notamment une hypersensibilité, des réactions qui semblent exagérées ou, au contraire, une apathie ;
  • Des difficultés dans la gestion de la colère ou d’autres émotions.

 

L’intervention de l’orthophoniste à la suite d’un TCC

En tant que professionnelle de la communication, du langage et de la parole, l’orthophoniste peut être consultée dès que s’est entamée la phase de récupération à la suite du TCC. Elle pourra évaluer les difficultés qui affectent ses différentes sphères d’expertise afin de mieux déterminer leur impact sur le fonctionnement de l’enfant au quotidien et à l’école. À la lumière de cette évaluation, l’orthophoniste est en mesure d’outiller son jeune client et ses proches pour les aider à compenser les difficultés qui sont rencontrées au niveau du langage oral, du langage écrit et de la communication.

 

Il est important de considérer le fait que l’orthophoniste peut intervenir alors que les effets du TCC sont encore en train d’évoluer, soit en phase aigüe, mais aussi lorsque les effets se sont stabilisés. Dans tous les cas, l’orthophoniste met à profit ses connaissances des interconnexions qui existent entre la sphère cognitive (concentration, attention, capacité à déchiffrer les informations, etc.) et la sphère langagière. Cela permet de mettre en lumière les causes des difficultés rencontrées par l’enfant.

 

Le but de l’intervention est d’optimiser le fonctionnement du jeune au quotidien, et ce, malgré les difficultés qu’il rencontre. En fonction des habiletés de la communication et/ou du langage qui sont atteintes, de même qu’en fonction des séquelles cognitive, l’orthophoniste sélectionne l’approche qui est la mieux adaptée aux besoins de son jeune client.

 

 

Au Centre Mosaïque de Québec, nos orthophonistes sont qualifiées pour intervenir auprès des enfants ayant subi un TCC et pour les soutenir, eux-mêmes et leurs proches. On vise ainsi à les aider à mieux comprendre les conséquences qu’a provoquées le TCC et à mieux traverser cette épreuve.

Approuvé par Geneviève Fily-Paré
Diplômée de la maitrise en orthophonie à l’université Laval, Geneviève y a également complété un baccalauréat en Service social.
Geneviève Fily-Paré, M.Sc.O(C) Orthophoniste

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