Comment reprendre confiance après un AVC  ?

Une femme âgée qui a subi un AVC

Un accident vasculaire cérébral (AVC) peut bouleverser la vie d’une personne et impacter divers aspects de son quotidien, notamment la parole et la communication. Ces difficultés peuvent entraîner une perte de confiance en soi, compliquant ainsi le processus de réadaptation. Pourtant, il est possible de retrouver de la confiance en adoptant une approche adaptée et en s’entourant des bons professionnel(le)s. Les orthophonistes du Centre Mosaïque de Québec partagent avec vous quelques pistes pour aider à reprendre confiance après un AVC.

Des effets physiques et cognitifs de l’AVC qui ont un impact direct sur la confiance personnelle

Après un AVC, les changements physiques et cognitifs peuvent profondément affecter l’image que l’on a de soi. La perte de mobilité risque de rendre certaines tâches quotidiennes plus complexes, en plus de générer un sentiment de dépendance. Qui plus est, les impacts sur la parole et la communication ont souvent un effet délétère considérable.

Lorsqu’il devient difficile de s’exprimer ou de comprendre les autres, les interactions sociales peuvent représenter une source de stress et d’anxiété. Il est alors courant d’éviter certaines situations, par peur de ne pas être compris ou de ne pas réussir à s’exprimer clairement. Cette appréhension peut mener à l’isolement, ce qui freine encore davantage la récupération.

Alors, quelles sont les stratégies à mettre en place pour favoriser la progression dans la récupération et une attitude plus positive face aux défis qui sont rencontrés ?

Comprendre les effets de l’AVC pour mieux avancer

Comprendre ce qui s’est passé est une étape essentielle pour retrouver de la confiance après un AVC. Il est important d’être bien informé sur les conséquences spécifiques de l’accident afin de mieux en appréhender les effets au quotidien et d’apprendre à les gérer. Une bonne connaissance de la situation permet non seulement de mieux faire face à l’inconnu, mais aussi de relativiser certaines difficultés et d’accepter plus sereinement les ajustements qui sont nécessaires en matière de réadaptation.

Se fixer des objectifs réalistes et progressifs

La réadaptation après un AVC est un processus qui demande du temps. Se fixer des objectifs concrets et atteignables est une excellente façon de mesurer ses progrès, afin de maintenir une bonne motivation tout au long du processus de réadaptation. Il est préférable de diviser les objectifs en petites étapes réalisables, afin d’éviter la frustration et de célébrer chaque avancée. Par exemple, si l’AVC affecte la parole, un objectif initial pourrait être de prononcer quelques mots clés avant d’envisager des phrases complètes.

En ce sens, un suivi régulier des progrès avec l’aide de professionnel(le)s aide à maintenir une dynamique positive.

Adapter l’environnement pour faciliter le quotidien

Faire des ajustements à domicile est généralement nécessaire afin d’améliorer le confort et l’indépendance après avoir subi un AVC. Cela peut inclure des aides techniques pour la communication ou des adaptations pour la mobilité. On peut aussi prévoir des supports visuels pour faciliter la compréhension des consignes et étapes liées aux besoins essentiels ainsi qu’aux tâches. Ces ajustements permettent de surmonter plus facilement les défis quotidiens, renforcent la confiance en soi et offrent un cadre de vie plus sécurisant.

Maintenir des loisirs et une vie sociale active

Les loisirs et les interactions sociales jouent un rôle clé dans la reconstruction de la confiance après un AVC. Participer à des activités plaisantes, qu’elles soient artistiques, sportives ou intellectuelles, permet de retrouver du plaisir dans le quotidien et renforce l’estime de soi. De plus, maintenir des contacts sociaux est essentiel pour éviter l’isolement et ses effets dévastateurs, autant sur la condition physique que sur la santé psychologique.

Rejoindre un groupe de soutien

Échanger avec d’autres personnes ayant vécu une situation similaire peut être extrêmement bénéfique. Les groupes de soutien offrent un espace d’écoute et d’entraide, où chacun peut partager ses expériences, ses craintes et ses réussites. Ces échanges permettent non seulement de se sentir compris, mais aussi de trouver des conseils pratiques et des encouragements pour avancer. Il n’y a rien de mieux que de pouvoir échanger avec des personnes qui vivent ou ont vécu une situation similaire pour aller chercher de nouveaux trucs en matière d’adaptation. C’est également important de pouvoir se confier à une personne qui comprend réellement ce qu’on traverse.

Accepter ses émotions et cultiver une attitude positive

Il est normal de ressentir des émotions intenses après un AVC : frustration, tristesse, peur ou colère. Plutôt que de les ignorer, il est important de les reconnaître et de les exprimer, que ce soit avec un proche, un(e) professionnel(e) ou au sein d’un groupe de soutien. Cultiver une attitude positive, en mettant l’accent sur les progrès réalisés plutôt que sur les limitations, ça aide à retrouver de la confiance et à envisager l’avenir avec plus de sérénité.

S’entourer des bons professionnel(le)s

Chaque personne vivant avec les effets d’un AVC a des besoins spécifiques en matière de réadaptation. Il est essentiel d’être accompagné par une équipe de professionnel(le)s compétent(e)s : orthophonistes, physiothérapeutes, ergothérapeutes, psychologues, travailleurs sociaux, etc. Ces expert(e)s sont là pour proposer des stratégies adaptées afin de faciliter la récupération et de favoriser l’autonomie. Reprendre confiance en soi après un AVC est un processus qui demande du temps, de la patience et du soutien.

Les orthophonistes interviennent auprès des personnes qui doivent composer avec une aphasie, ou toute autre difficulté en matière de communication et de langage. Au Centre Mosaïque de Québec, nous adaptons notre approche en matière de réadaptation selon les besoins spécifiques de chaque personne qui nous consulte après un AVC. Nous les accompagnons et les aidons à retrouver une bonne confiance dans leurs échanges au quotidien.

Approuvé par Geneviève Fily-Paré
Diplômée de la maitrise en orthophonie à l’université Laval, Geneviève y a également complété un baccalauréat en Service social.
Geneviève Fily-Paré, M.Sc.O(C) Orthophoniste

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